L’association 1901 , un bon remède plus que centenaire

C’est la réflexion d’une habitante, non adhérente, du coteau qui m’a amenée à écrire cette tribune. Alors que je lui proposais de participer à notre assemblée générale du 2 décembre, elle me fit la réponse suivante: "Non je ne viendrai pas. Je trouve que dans le contexte actuel, en particulier les besoins des banlieues, ce n’est pas ma priorité que de m’occuper des attentes et des problèmes d’un quartier riche".

Je n’ai pas insisté. Mais cette remarque a fait son chemin.

Les images diffusées il y a quelques jours dans un reportage télé concernant les banlieues me sont revenues. Elles montraient une cité de province à l’abandon, des immondices jonchant le sol le long des bâtiments délabrés. Images effrayantes, surréalistes, incroyables mais pourtant vraies. Je me suis alors posé la question suivante: comment les habitants de cette cité peuvent-ils vivrent dans une pareille insalubrité ? L’explication a été donnée par un témoignage d’un locataire racontant qu’il jette lui aussi ses ordures par la fenêtre pour faire comme les autres.

Ce reportage dérangeant , si je l’ai rapproché de la réflexion de cette habitante, c’est que je ne comprends pas comment une telle situation peut survenir. En l’occurrence  n’est-il pas possible à ces habitants de prendre des balais et des sacs poubelles et de s’organiser pour débarrasser ensemble de leur vue et de leur nez, cet effroyable gâchis ?

Alors oui, pourquoi consacrer du temps à une association sur ses loisirs et ce, bénévolement. Pour préserver l’endroit ou l’on vit ? Sans doute. Mais aussi:

  • Pour montrer que l’on prend son destin en main. On tient le manche (éventuellement du balai) pour participer activement aux décisions qui nous concernent. On évite l’indifférence et la passivité responsables, pour beaucoup, de la dégradation du cadre de vie. Et puis on n’attend pas tout des responsables et des pouvoirs publics. Même si on souhaiterait qu’ils agissent plus et mieux et qu’ils parlent moins.
  • Ensuite pour que le "vivre ensemble" (quand on a appris à se connaître) soit le ciment des bons moments mais aussi des moins bons. Ce n’est pas seulement quand tout va mal qu’il est possible de créer du lien. En société comme en santé mieux vaut prévenir que guérir.
  • Et enfin, pour que chacun reste attentif aux autres. Or, dans ce que certains appellent "un quartier riche", des situations très difficiles peuvent exister. Certains membres de l’association se souviennent encore de la situation des trois familles qui vivaient dans des logements d’urgence dont une dans un garage rue Victor Hugo. La sensibilisation de nombre de nos adhérents et administrateurs, à titre individuel, a permis en son temps de trouver une solution pour deux d’entre elles. La démarche associative est fondamentalement créatrice de liens, directement ou indirectement.

En conclusion:  même si la vie paraît pour certains plus difficile, prendre du temps pour le consacrer au bien commun est indispensable et porte le sens de notre avenir. Les concepteurs de notre association ne s’étaient pas trompés et nous ont donné un formidable remède  valable pour tous les types de quartier. A nous d’en faire bon usage.

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