Antennes-relais : la ville doit protéger les sites sensibles par arrêté

L’opérateur fait le pressing pour terminer son installation au 92 rue François Rolland.

Cette semaine et pas plus tard que le jeudi 13 décembre, deux techniciens sont venus « installer » l’antenne existante. La vigilance d’une riveraine a permis encore une fois de l’éviter grâce à diverses parlementations. Le 1er décembre, des ouvriers avaient tenté sans succès de monter la deuxième antenne-relais sur la terrasse. A dos d’hommes pour éviter un grutage trop visible.

Peut-être des sherpas de l’Himalaya viendront-ils bientôt en renfort et de nuit pour garantir une furtivité et une rapidité maximum.

 
Pourquoi cette précipitation ? Pour mettre tout le monde devant le fait accompli avant la tenue de la réunion demandée par le Préfet du Val de Marne, Monsieur Tomasini, dont l’ordre du jour est précisément le choix d’un site alternatif. L’opérateur s’imagine sans doute qu’il sera plus difficile de déplacer des antennes installées et activées. Qu’importe le Préfet, pourvu qu’on ait l’antenne !

D’après les services de la Préfecture, contactés par votre serviteur, Bouygues Telecom n’a pas encore daigné répondre au Préfet. Cependant, la préfecture confirme que la réunion aura bien lieu, y compris en l’absence de réaction de Bouygues Telecom.
 

Du côté de la mairie, c’est toujours la même chose. D’un côté, on nous assure que des discussions sont en cours avec Bouygues Telecom, de l’autre, on fait des déclarations expliquant qu’en réalité ces antennes ne présentent aucun danger. En fait, la municipalité ne fait rien de décisif pour régler ce dossier. A part s’opposer au travail des associations et des riverains, leur cacher des informations, et faciliter la tâche de l’opérateur.

Jamais le maire n’a exprimé son désaccord avec ce projet, malgré nos multiples demandes, à la différence, par exemple, de tous les candidats à la dernière élection législative partielle.

 
Jamais le maire n’a envisagé de prendre un arrêté protégeant les sites sensibles, comme à Saint Maur. Saint Maur… le bout du monde quoi… Une ville où, sur ce dossier en tous cas, le maire, depuis plusieurs années, est du côté de ses administrés. D’après le nôtre, ce serait faire courir un risque juridique à la ville que de prendre un tel arrêté. Il a par contre préféré annuler sa propre autorisation de travaux, sans que personne ne le lui demande, et ainsi faire condamner la ville en référé dans les semaines qui ont suivi. Et tant qu’à faire, en se gardant bien d’informer les associations sur cette procédure durant l’été. Dès fois que l’ACN n’y mette son grain de sel…

Jusqu’ici, la concertation n’a été qu’un jeu de dupes. Depuis le début, elle n’a eu comme objectif que d’entériner le projet de l’opérateur et de se donner des allures de transparence qui ne trompent plus personne aujourd’hui.

Comme nous le disait l’un de nos adhérents récemment, il ne s’agit plus seulement d’un problème de santé publique. Il s’agit maintenant d’un problème de démocratie, de respect, et de valeurs.

Que le géant du bâtiment et de la téléphonie s’essuie les pieds avec la charte de bonne conduite signée avec notre maire et qui faisait, il fut un temps, sa fierté n’est pas un problème. Si l’on en croit le compte-rendu de la dernière réunion du Conseil d’école, son adjoint, Monsieur Jean-Luc Moretti, a même eu l’audace de venir s’y vanter que la ville de Nogent ait été une des première communes a avoir signé une telle charte.

Mais quel est l’intérêt d’avoir une charte si c’est pour que l’opérateur s’en serve comme d’un paillasson ? Que vaut la signature du maire au bas de cette charte ? L’opérateur, co-signataire de la charte, bafoue allègrement son obligation contractuelle avec la ville et installe ses antennes alors que la concertation n’a pas abouti : pourquoi le maire ne l’attaque-t-il pas ?

La présence des antennes à 3 mètres des habitants et à quelques mètres des écoles, contre l’avis des associations, des parents, des riverains et d’acteurs comme les candidats à la dernière élection législative, y compris la députée Marie-Anne Montchamp, est bien la démonstration de l’inutilité totale de cette charte, si le maire ne la défend pas.

Pas pour M. Moretti, pour qui l’essentiel, c’est d’avoir une charte, même si elle ne sert à rien.

Au fond, si les antennes ne sont toujours pas activées, c’est grâce à notre travail d’information et à notre détermination aux cotés des habitants et des parents.

S’agissant des autres écoles de Nogent concernées par les antennes, nous n’avons pas pu obtenir de la mairie les résultats exhaustifs des mesures réalisées par l’APAVE en mai 2006. L’ACN a donc écrit un courrier à la Commission d’Accès aux Documents Administratifs (CADA) pour les obtenir. No comment.

De plus notre assemblée générale a voté à l’unanimité le 1er décembre de nouvelles résolutions : 

Consciente des incertitudes actuelles relatives aux effets de la téléphonie mobile sur la santé, l’assemblée des membres de l’ACN mandate le conseil pour :

  • poursuivre les actions tendant à empêcher l’installation et la mise en service d’une station relais de téléphonie mobile au n° 92 de rue François Rolland ;
  • rechercher dans les meilleurs délais avec la ville de Nogent sur Marne et les pouvoirs publics, les solutions permettant de créer une zone d’exclusion à proximité des bâtiments sensibles (écoles, crèches, maisons de retraite, équipements sportifs), cette mesure s’appliquant tant aux antennes-relais déjà en place (Paul Bert et Guy Moquet) sur le territoire de la commune ;
  • poursuivre les actions et négociations utiles en vue de rechercher avec toutes les parties concernées une diminution des puissances émises par les installations implantées sur le territoire de la commune s’alignant sur celles en vigueur à Paris.
Nous espérons que l’offre de dialogue de la préfecture soit respectée et que par miracle, nous soyons enfin entendus. La nouvelle année sera l’occasion de nous, de vous faire entendre.

Préparez les instruments, chauffez les voix.

Rappel :

  • Nous n’acceptons pas l’installation de matériel opérée unilatéralement, contre l’avis de tous, par l’opérateur en août 2005, et octobre 2006.
  • Nous demandons à la mairie de :
  • faire respecter ses engagements contractuels par l’opérateur  et notamment l’article 5 de la Charte, y compris par la voie juridique.
  • prendre une position claire du côté des riverains et des parents contre l’installation de ces antennes.
  • prendre des arrêtés protégeant les sites sensibles, à l’instar de nombreuses communes de France

6 pensées sur “Antennes-relais : la ville doit protéger les sites sensibles par arrêté”

  1. De ce constat, on pourrait dire que la parole du maire, et même sa signature n’est que du vent!
    Peut etre que notre cher maire ne connait il pas assez le droit français pour oser assigner l’opérateur devant les tribunaux
    pour non respect d’un document contractuel co-signés?!

  2. Il est difficilement compréhensible que d’un côté votre association sollicite la mairie et qu
    par ailleurs elle déclare impunément que la municipalité ne fait rien dans l’affaire de
    l’antenne de la rue F.Rolland, voire même que la signature du maire n’est « que du vent ».
    Deuis le début de cette affaire, même s’il y a eu quelques retards dans la réaction des
    services de la ville dans la prise en compte d’une concertation naturelle et nécessaire avec
    les riverains, il est difficile d’accepter les commentaires et les affirmations contenues dans
    votre document.
    Quelles que soient mes prises de position, quelles que soient les actions entreprises
    quelle que soit la compréhension vis à vis de l’émotion que peuvent créer de telles
    implantations je ne peux accepter n’avoir en retour du travail effectué que de la désin-
    formation.
    Le pamphlet que je viens de lire et les propos injustes voire diffamants me conduisent à
    me demander s’il est réellement possible de travailler en partenariat et en toute confiance
    avec une association qui ne recherche que la médiatisation de ses prises de position .
    Dommage pour la participation participative. D’autre part les demandes effectuées
    auprès de la ville concernant le résultat des mesures des émissions d’antennes posées
    avant 2001 par le même opérateur dans le secteur de la rue Guy Moquet et du
    boulevard de Strasbourg ont été transmises à l’A.C.N. Par ailleurs, elles sont mentionnées
    sur le site de l’ANFR et consultables dans les services de la mairie. Alors, pourquoi écrire
    à la commission d’accès aux documents administratifs pour les obtenir ?
    Je reste à la disposition de celles et ceux qui ont encore envie de prendre ce problème
    avec la volonté de le régler réellement.

  3. Mr le maire,

    Nous habitons au 92, rue François Rolland.

    Nous faisons partie de celles et ceux qui ont vraiment à coeur de régler ce problème : les antennes sont installées à trois mètres d’un des appartements du 92 rue François Rolland où résident également des enfants… j’ai du mal à croire que vous n’êtes pas au courant.

    L’expérience de ces deux dernières années nous conduit à douter fortement de pouvoir compter sur la mairie pour sortir de cette situation. L’historique qu’on peut trouver sur ce site suffirait à convaincre les plus sceptiques.

    Si le maire de Nogent s’était vraiment donné la peine de régler ce problème, nous ne serions pas dans cette impasse, avec un opérateur qui fait le forcing tout les quatre matin dans notre immeuble. De nombreux opérateurs ont été obligés de renoncer à certains projets un peu partout en France. La plupart du temps, les maires étaient à côté des riverains. Pas à Nogent. C’est incompréhensible.

    Le vocabulaire que vous utilisez pour attaquer une association de nogentais, vous devriez le réserver à l’opérateur dont les méthodes et l’arrogance ridiculisent votre charte de bonne conduite. Mais, lui, vous semblez le ménager tout particulièrement…

    Alors joyeux Noël quand même et surtout, souhaitez-nous bonne chance, car l’opérateur en général ne connait pas la trève des confiseurs malgré les injonctions de la Préfecture.

  4. Monsieur le maire,

    Merci pour votre commentaire.

    Avant de répondre à la plupart des points que vous évoquez, je tiens à préciser que notre président a juste eu le temps de prendre connaissance de votre commentaire par téléphone hier avant de prendre l’avion. Il m’a demandé d’y répondre et de vous transmettre ses excuses de ne pouvoir le faire lui-même. Je me fais également l’écho de votre rapide discussion hier soir avec Marc durant laquelle vous l’avez assuré de votre soutien pour qu’aucune installation ne soit effectuée avant la réunion à la préfecture. Nous en prenons acte et vous appellerons sur le champ si quelque chose se produisait.

    Venons-en à votre commentaire. En le découvrant, j’ai relu l’article ci-dessus afin d’identifier les propos diffamants dont vous parlez. Je ne les ai pas trouvés. Peut-être est-ce une question de perspective. Parfois, la vérité des uns vue sous la lumière des autres peut choquer. Nous reconnaissons volontiers qu’il puisse y avoir des différences de perspectives.

    Vous considérez que l’article ci-dessus est un pamphlet. Chacun se fera son idée. Sachez que ce n’est rien à côté de ce que nous entendons chaque jour. Sachez que nous pondérons autant que possible nos articles pour éviter de choquer inutilement quiconque. Croyez-moi, au bout de plus de 2 ans, ce dossier génère énormément de tension, de frustration et de stress. Si nous devions écrire ce que nous entendons… bref, ça ne serait pas une bonne idée.

    Vous nous reprochez de solliciter la mairie. En quoi est-il anormal que des nogentais demandent au maire de Nogent de tenir compte de leur avis ? Nous avons la faiblesse de penser que l’autorité d’un maire qui se bat aux côtés de ses administrés représente quelque chose face à un acteur comme Bouygues Telecom. L’exemple de Saint Maur est significatif à cet égard.

    Si vous lisez attentivement l’article, vous constaterez que nous ne disons pas que la mairie “ne fait rien” mais bien qu’elle ne fait rien de décisif. Ce n’est pas la même chose. La mairie n’a pas “rien fait”. Elle a fait des choses qui n’ont pas eu d’effets.

    Vous suggérez que nous ne souhaitons pas vraiment régler ce problème. Il nous semble, au contraire, que nous souhaitons réellement régler ce problème. Chacun peut jeter un coup d’oeil à la chronologie du dossier et évaluer l’énergie que nous déployons pour régler ce problème, dans le cadre d’une simple association. Nous n’avons aucune leçon à recevoir sur ce sujet.

    Celui qui estime que votre signature n’est “que du vent” est un internaute. Ce propos n’engage que lui. Notre Fred à nous, l’ancien président, vient de me confirmer qu’il n’avait pas écrit ce commentaire. Je suis désolé pour la confusion. Ceci étant, nous serions heureux d’avoir votre réponse à la question que nous avons posée : “L’opérateur, co-signataire de la charte, bafoue allègrement son obligation contractuelle avec la ville et installe ses antennes alors que la concertation n’a pas abouti : pourquoi le maire ne l’attaque-t-il pas ?”

    Vous nous reprochez de ne rechercher “que la médiatisation de nos prises de positions”. Drôle de reproche. Alors que c’est précisément cette médiatisation qui a permis de gêner l’opérateur, qui en est réduit à tenter d’installer son matériel en cachette, pendant les vacances, ou bien par surprise.

    La stratégie de l’ACN comporte une part de médiatisation. C’est très clair. Cette stratégie a été discutée en avril 2005 lors d’une assemblée générale extraordinaire de l’AHCN et elle a été largement approuvée. Nous pensons que la transparence est un contre-pouvoir efficace dans la société de 2006, à l’heure d’Internet, de la fibre optique, des journaux gratuits et des blogs. Oui. En quoi cette médiatisation pose-t-elle un problème ? Doit-on considérer que seuls les élus et les opérateurs-de-téléphonie-mobile-et-de-BTP ont le droit d’accéder aux médias pour faire connaître aux citoyens leurs points de vue ?

    Dire que nous ne faisons que de la médiatisation est excessif, vous le savez bien. Nous passons notre temps libre à étudier des dossiers énormes, à participer à des réunions, à assister des nogentais dans divers problèmes, bref, à animer la vie locale. Et d’ailleurs, vous le savez bien puisque nos chemins se croisent en permanence.

    Mais peut-être regrettez-vous que l’ACN n’ait pas encore utilisé la voie juridique sur ce dossier, comme l’AHCN vous y avait habituée. Rassurez-vous, nous irons devant les tribunaux si nous l’estimons opportun…

    Quant à votre remarque sur la “participation participative”, j’ignore totalement de quoi vous parlez…

    Enfin, vous nous accusez de faire de la désinformation. Je ne trouve pas dans votre commentaire le moindre argument. Je vous invite à parcourir les articles qui se succèdent sur ce site depuis plus d’un an. Vous y trouverez l’essentiel des pièces que nous avons reçues (et dont le format permet la publication). Vos courriers. Ceux de Bouygues Telecom. Du préfet. De la député. Nous exprimons des positions qui ne sont peut-être pas les vôtres. En tous cas, elles s’appuient sur des faits que chacun peut vérifier. Et en plus, chacun est libre de venir sur ce site compléter ce que nous racontons, comme vous venez de le faire.

    Cette accusation de désinformation, peut-être vaut-il mieux faire comme si nous ne l’avions pas entendue…

    Depuis 2004, lors de 3 assemblées générales, nous avons reçu 3 mandats pour obtenir l’installation de ces antennes sur un autre site. Nous n’avons pas d’états d’âme. Si les adhérents ne veulent pas de ce projet, nous ferons ce que nous pouvons pour que ce projet n’aboutisse pas.

    Mais la mairie, elle, est-elle déterminée à trouver une solution satisfaisante pour tous ? Quand, le samedi 8 juillet, lendemain de fermeture de l’école, nous recevons ce courrier de la mairie et que le lundi suivant Bouygues Telecom commence son installation, que devons-nous conclure ? Quand vous nous dites que vous êtes en train de discuter avec l’opérateur et qu’en parallèle, il tente par 3 fois de finir son installation, que devons-nous penser ? Enfin, quand nous lisons ce compte-rendu du Conseil d’école, que devons-nous conclure ?

    Et bien, monsieur le Maire, nous concluons que vous n’avez rien contre le projet de Bouygues Telecom. Et qu’en conséquence, vous ne faites pas le nécessaire pour clore ce dossier dans le sens que nous souhaitons.

    Monsieur le maire, notre vision des choses diverge sur ce dossier. On peut le regretter. Mais nous n’allons ni renoncer à notre action, ni changer d’avis, ni nous murer dans le silence parce que vous ne souhaitez pas entendre ce que nous avons à dire.

    L’ACN doit faire avec le maire de Nogent. Le maire de Nogent doit faire avec l’ACN. Aucun coup de baguette magique ne viendra changer cette situation.

    Comme toujours, nous ne fermons jamais la porte de la discussion qui seule permettra de mettre un terme à cette mauvaise histoire. Elle est toujours ouverte. Ici, sur ce site. Ailleurs. sur le mode le plus approprié.

    Il y a une solution simple pour que ce dossier se termine en douceur : envoyez un courrier officiel à l’opérateur en lui demandant de faire le nécessaire pour trouver un autre site et d’évacuer d’urgence la terrasse du 92 rue François Rolland afin de calmer les esprits, suivez le modèle de la ville de Saint Maur (et de dizaines d’autres) pour la prise d’arrêtés protégeant les sites sensibles, engagez la révision de la Charte de bonne conduite avec l’ensemble des acteurs et dans le sens d’une meilleure protection -comme vous l’aviez annoncé il y a un an.

    En d’autres termes, entendez le message que vous envoient les nogentais.

    Nous vous souhaitons de très bonnes fêtes de Noël.

    Laurent Bernat, administrateur de l’ACN, webmaster.

  5. Bonsoir,

    Il est bien regrettable qu’il y ait aussi une autre association (Dont je ne citerai pas le nom) à Nogent qui soit complice du maire actuel et contribue à diffuser les affirmation du maire.

    A.N.

    P.S.:Bonne année 2007 à Tous!

  6. Je crois que le Maire ne se souvient plus de ses écritures ou est-ce un adjoint et lui signe .
    De toutes façons il est clair qu’il ne vous a jamais produit , il me semble , une copie d’un courrier adressée à chaque opérateur leur interdisant de poser des antennes relais , le principe de précaution étant primordial .
    Cordialement .

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