Guy Môquet, Paul Bert : les craintes de l’ACN sont confirmées

Comme nous vous le racontions hier, le maire, sous la contrainte,  a donc finalement mis fin à sa politique d’opacité concernant les mesures réalisées l’APAVE dans les écoles Paul Bert et Guy Moquet.

Nous avons demandé à Daniel Oberhausen, physicien et co-auteur du livre « GSM, votre santé, on vous ment » de nous donner son avis scientifique sur les mesures réalisées dans les deux classes. Voici ce qu’il nous écrit :

« Comme convenu je te communique quelques remarques concernant le rapport de mesure du 23 mai 2006 pour les écoles Paul Bert et Guy Moquet. Dans la classe de CM 2 B de l’école Paul Bert, l’analyse spectrale après extrapolation donne une valeur globale de 0,87 V/m avec une contribution principale pour les trois bandes de téléphonie. La même mesure, en classe 14 de l’école Guy Moquet fournit, avec les mêmes remarques, 1,24 V/m.
 
Ces valeurs observées à l’intérieur de locaux pourraient être réduites sans que la qualité du service de téléphonie mobile soit altérée. Les associations militent pour que les valeurs ainsi observées dans les lieux de vie ne dépassent pas 0,6 V/m car cette valeur a été expérimentée et présente un bon compromis entre une nuisance "supportable" par les personnes non électrosensibles et la volonté des opérateurs de couvrir tous les lieux.
 
Dans le cas présent, il faut en effet demander que soient réduites les puissances d’émission et/ou modifiées les tilts des antennes en sorte que de nouvelles mesures aux points A et B définis dans le rapport fournissent des valeurs inférieures à 0,6 V/m.

Le fondement juridique de ces décisions repose sur le principe de précaution, en particulier sur le fait que les établissements qui recoivent de jeunes enfants constituent des lieux sensibles. Il est fort probable que le facteur de risque résultant de ces radiations soit l’exposition cumulée au long de la vie ; compte tenu de l’essor prévisible de ces techniques, il est essentiel de préserver les jeunes d’une exposition précoce. »

Le fait que les valeurs mesurées dans les classes soient supérieures aux valeurs défendues par les associations explique peut-être pourquoi Monsieur Martin s’est opposé aussi farouchement à la publication de ce rapport.

Le fait est que tout l’argumentaire de Bouygues Telecom et de la mairie est à terre.

Le fait que ces antennes soient situées aussi près des écoles et dirigées vers elles, qu’elles soient invisibles depuis la rue et qu’elles n’aient jamais fait l’objet de la moindre concertation (sauf entre la mairie et l’opérateur) ne fait que confirmer que le principe de précaution, une fois de plus à Nogent, n’est pas respecté, pas plus que l’opinion des nogentais.

Elles doivent être retirées.

RAPPEL: vendredi 22 juin à 20h, à Nogent sur Marne (Institut Biblique, 5 mn du RER A) projection du documentaire "Antennes relais, sommes-nous tous des cobayes", suivie d’un débat organisé par l’ACN et Priartem. Plus d’info.

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