Colère des riverains de l’ancien garage Renvier

Vue d'ensemble en haut, la rue Thiers, en bas, la rue des Clamarts
Vue d’ensemble en haut, la rue Thiers, en bas, la rue des Clamarts

Riverains des rues Thiers, Clamarts et Pont de Noyelles,
prenez contact avec nous pour nous opposer ensemble à ce projet.

email: contact arobase nogentais point fr – 09 72 11 63 36 – www.nogentais.fr/contact – Twitter: @ADNogentais

EX-GARAGE RENVIER: NON A LA BARRE !

L’AdN a été contactée par des Nogentais en colère au sujet d’un permis de construire accepté par la ville pour le réaménagement de l’ancien garage Renvier, entre les rues Thiers et des Clamarts, à proximité du marché et de l’école Gallieni.

Les engagements de la ville 

Situé dans un quartier très majoritairement composé de maisons en R+1 (rez-de-chaussée plus 1 étage), les riverains s’interrogeaient depuis longtemps sur l’avenir de ce terrain de plus de 4 000 m2.

Lors des réunions de quartier de novembre et décembre 2014, le maire les avait rassuré en annonçant un projet d’une cinquantaine de logements, précédé d’une consultation des riverains sur la base d’une maquette du projet (ainsi que l’indique Nogent magazine de janvier-février 2015 p. 58).

Cette promesse était d’ailleurs conforme à l’engagement de la ville dans le cadre de l’enquête publique sur le PLU. Face « aux fortes demandes des riverains » contre l’augmentation de la densité et des hauteurs maximales dans cette zone, le rapport du Commissaire enquêteur reproduit la réponse de la ville que voici (p. 17-19) :

« En ce qui concerne le terrain occupé par le garage Renvier : il fera l’objet d’un plan de masse en lien avec l’Orientation d’Aménagement et de Programmation (OAP). Cette procédure impliquera une consultation de la population. »

« Afin d’assurer une meilleure intégration du futur projet sur les emprises « Renvier », il est prévu de mettre en place un secteur plan de masse sur cette assiette foncière, dans l’année qui suit l’approbation du PLU. L’application d’un épannelage sera étudiée à cette occasion afin d’assurer une transition avec l’environnement proche. ».

Rappelons que l’ épannelage désigne la forme simplifiée des masses bâties constitutives d’un tissu urbain et que le plan d’épannelage est le document d’urbanisme qui définit l’enveloppe des volumes susceptibles d’être construits, indépendamment des détails. La ville s’est donc engagée à étudier la forme simplifiée des masses afin d’assurer une transition avec l’environnement proche.

Surprise : 120 appartements au lieu de 50 !

Quelle n’a pas été la surprise des riverains de découvrir un affichage de permis de construire pour 120 appartements au lieu de 50, avec une hauteur de 15 m au faîtage, sans qu’aucune consultation n’ait été conduite.

Et le détail du permis de construire a augmenté leur inquiétude.

Il s’agit en effet d’un projet pharaonique constitué d’un grand bâtiment de type « barre » culminant en R+4, en total décalage volumétrique et visuel avec l’environnement du quartier.

Bâtiments massifs et disproportionnés

L’épannelage, en l’occurrence, marque une rupture et non une transition avec l’environnement.

Le caractère agréable des rues du quartier est lié à la présence majoritaire de pavillons à 1 étage et de la qualité de leurs jardins privés donnant sur la rue. Il est clair que ce projet ne repose que sur la seule logique de l’opportunité foncière en effaçant toute référence au découpage et aux caractéristiques du bâti existant.

Il en résulte une masse bâtie sans rapport de taille, ni de géométrie, ni d’emprise avec le tissu environnant dans lequel elle est censée s’insérer. En particulier, la densité (7 532 m2) et la hauteur (R+4) ne permettent pas une insertion qualitative à la vue des bâtiments existants (R+1).

Vers l’élimination de tous les pavillons

Par ailleurs, l’avenir des pavillons situés entre le bâtiment du projet et celui du magasin Picard Surgelés devient incertain. On ne peut exclure une éventuelle extension de ce projet en direction de l’avenue Gallieni dans une deuxième phase. Cette évolution aggraverait encore plus la densification.

Les observations pertinentes de l'Architecte des Bâtiments de France.
Les observations pertinentes de l’Architecte des Bâtiments de France.

Observations négatives de l’Architecte des Bâtiment de France

C’est l’Architecte des Bâtiments de France qui résume le mieux la situation:

  • Le projet pose un problème d’échelle, au niveau du quartier. Il ne traite pas d’articulation entre les 2 typologies urbaines (pavillonnaire et collectif de centre ville).
  • La densité et la hauteur (R+4) ne permettent pas une insertion qualitative.
  • La composition reste problématique.

Un avis plein de bon sens.

On comprend mieux à la vue de ces images pourquoi la ville n’a pas organisé de consultation ni présenté une maquette qui aurait nécessairement déclenché une vive polémique…

Rue des Clamarts: R+4 en pente = un R+5 visuel

Le rectangle gris représente l'immeuble de la résidence Watteau au 21 rue des Clamarts. Derrière, on voit le bâtiment du projet donnant sur la rue Thiers en R+4 qui surplombe la résidence Watteau.
Le rectangle gris représente l’immeuble de la résidence Watteau au 21 rue des Clamarts. Derrière, on voit le bâtiment du projet donnant sur la rue Thiers en R+4 qui surplombe la résidence Watteau.

Parmi de nombreuses aberrations, ce projet en R+4 entouré de R+1 réussit la prouesse pour les habitants de la rue des Clamarts d’apparaître comme un R+5 car le terrain est en pente et monte vers la rue Thiers.

Ainsi, comme on peut le voir sur cette image, les immeubles du projet situés sur la rue Thiers dépassent largement ceux en R+4 donnant sur la rue des Clamarts et apparaissent derrière la résidence du 21 rue des Clamarts en R+2, figurée sur l’image par un rectangle grisé). On distingue bien la pente du terrain sur les autres images (ici et ici).

Un passage piéton gadget et des services saturés

Sans doute pour faire oublier son caractère disproportionné, le projet comprend un passage piéton reliant la rue Thiers à la rue des Clamarts, en partie sous la voûte des immeubles. Il s’agit là d’un simple gadget inutile à cet endroit, y compris dans l’hypothèse de l’adaptation de la sortie de l’école Gallieni sur la rue des Clamarts. En effet, la distance gagnée est minime et dont on peut déjà prévoir que ce passage sera fermé quelque temps après son ouverture pour éviter délinquance, déprédation et insécurité, comme ce fut le cas ailleurs à Nogent.

Autre problème : avec 120 appartements, combien d’élèves supplémentaires ce projet amènera-t-il dans le quartier ? La question de l’agrandissement de l’école Galliéni est dans les cartons depuis plus de dix ans. L’école ne peut en effet plus accueillir ses grandes sections, faute de place.

Résumé 

En résumé, pour l’AdN, ce projet :

  • N’a fait l’objet d’aucune consultation contrairement aux engagements écrits et oraux de la mairie et ignore donc les préoccupations des riverains pourtant exprimées de longue date et bien connues de la mairie ;
  • Est totalement disproportionné : 120 appartements au lieu de 50 annoncés par le maire lors des réunions publiques de novembre et décembre et dans Nogent Magazine (la demande de permis de construite a pourtant été déposée en juin…)
  • Bouleverse profondément le tissu pavillonnaire et l’équilibre du quartier, dans le sens de la sur-densification. Il menace à terme l’ensemble des pavillons des rues Thiers, Clamarts, et Pont de Noyelle.
  • Soulève par sa taille des problématiques multiples de circulation, et de saturation des services publics.

Ce projet doit être entièrement redéfini. Nous avons besoin de vous pour nous opposer à ce projet. Rejoignez-nous.

15 pensées sur “Colère des riverains de l’ancien garage Renvier”

  1. Ce projet est en effet beaucoup trop dense. Il faudrait revenir à la version de 50 logements et en profiter pour créer une véritable allée verte piétonne et cycliste pour relier les deux rues (rue des Clamarts et rue Tiers), ce qui était d’ailleurs envisagé à l’origine, et ouverte à tous.

  2. Le quartier doit déjà supporter la construction de plusieurs centaines de logements. Ecoles, crèches, transports, voiries…c’est la saturation assurée! Ce projet est démesuré.

  3. un projet commencé il y a déjà plus de 6 ans, le maître d’ouvrage et l’architecte doivent etre dans les starting block pour le début de l’opération au prix du m².
    pour ma part je le trouve démesuré et pas beau du tout. il n’a rien a voir avec l’environnement proche. les esquisses sont de mauvaise qualité ce qui donne à pensé de la piètre qualité de la construction prévue.
    comme vous le dites je n’aimerais pas avoir un pavillon juste à coté de ce paquebot avec vu sur mon jardin.
    il faut attaquer le permis de construire et bloquer le projet jusqu’à discussion avec le promoteur qui a plus à perdre que le maire.

  4. Il est vraiment dommage que les études d’impact et présentation des vues du projet dans son environnement ne soient pas obligatoires.

    Les promoteurs ne font que présenter le projet en vue droite ou en 3D mais sans l’environnement.

    Ici encore, c’est aux riverains et aux associations d’aller implanter le projet en 3D dans les vues google street.

    Faisons changer ce PLU et imposons ces études d’impact.

  5. IL Y EN A MARRE DU BÉTONNAGE À OUTRANCE…… LE NOGENT VILLAGE N’EST PLUS QUE L’OMBRE DE LUI MÊME…… ET APPAREMMENT VU TOUT CE QUI EST PRÉVU, ENCORE ET ENCORE, LES MAUVAISES SURPRISES VONT ALLER CRESCENDO……. MONSIEUR LE MAIRE, JACQUES MARTIN, VEUT LAISSER SA TRACE…….

  6. Effectivement, ce projet est complètement aberrant par rapport à tout ce qui se trouve autour.
    Mais tout a été bien pensé pour qu’il puisse être réalisé:
    – désinformation de la part de la Mairie (50 appartements au lieu des 120 prévus)
    – pas de consultation de la population locale
    – validation du permis un 26 décembre, profitant ainsi des vacances.

    Aujourd’hui, sauf erreur de ma part, il ne reste plus que 2 jours pour légalement attaquer ce permis…

  7. L’épidémie de grippe se calme, mais la bétonite continue de sévir: qu’est-ce qui pousse le maire, quel intérêt peut-il y trouver alors que la majorité de ses administrés est contre ses tendances à la densification et à l’augmentation de la population, ceci alors que les équipements ne suivent pas, que les bouchons et les pollutions battent les records ?
    Le maire et ses godillots sont des malades du développement durable : leur slogan c’est ‘’Nogent durablement’’ ! Traduction : ‘’ Durablement, durablement, bétonnons Nogent’’

    Vous connaissez les deux moteurs pour faire agir les hommes (et les femmes ?) : le sexe et le fric . Si vous suivez un peu les actualités ils ne vous a pas échappé que les politiques ne sont pas en reste ! – Là, pas de sexe, mais par contre… Et plus c’est dense…

    Construire – construire – construire – Mais jusqu’où, jusqu’à quand ? Bientôt, où ira-t-on chercher les matériaux de base ? Le sable se fait rare, on va le prélever sur le littoral, les plages et les dunes seront aspirées dans la mer. Avez-vous vu à la TV le documentaire sur ces désastres ? Effarant :
    Dégâts irréversibles et dérèglements climatiques en héritage pour vos descendants.
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    A l’intention des Riverains: vous vous insurgez et sans doute souhaitez-vous être soutenus par un maximum de nogentais, mais avez-vous seulement bougé le petit doigt contre des projets contestables mais un peu éloignés de chez-vous ? L’inertie de la population fait la force des élus.
    Avez-vous voté, et pour qui ? Si vous vous êtes abstenu ou si vous avez élu ceux qui vous font ce cadeau, ne venez pas vous plaindre, vous connaissiez bien que la recette de la ‘’DEMOCRATIE MUNICIPALE PARTICIPATIVE A LA SAUCE NOGENTAISE’’ non ?
    Avez-vous déjà vu un « Référendum de proximité » ? Voilà une bonne occasion …

  8. Encore une fois nous ne sommes pas consultés pour notre environnement journalier:
    50 logements annoncés qui passent a 120 !
    un avis défavorable de l’Architecte des bâtiments de France qui n’a pas l’air d’être pris en considération !
    Des décisions prises a des moments ou les Nogentais pensaient a autre chose !
    La question de l’école de la rue Gallieni n’a pas inquiété les décideurs.
    Qu’est devenu le « village » du Petit vin blanc?
    Et nous n’avons que 2 jours pour réagir, c’est à dire que toute action est impossible

  9. je lis: « Vers l’élimination de tous les pavillons »
    Mais c’est le but poursuivi depuis au moins le POS de Nungesser qui a remplacé les notions de « Zone Pavillonnaire » et « Habitat Collectif » par la « Gestion Volumétrique de l’espace » –
    La mairie et les promoteurs ont le culot de mettre en avant les pavillons pour vanter l’environnement de leus immeubles collectifs.
    Ces surfaces construites ont, il faut le reconnaitre, l’intérêt de rapporter de l’argent au budget municipal, et c’est grâce à elles que les impôts locaux ont si peu augmenter depuis Nungesser…

  10. Ce projet est vraiment démesuré, aussi bien pour les riverains des deux rues concernées que pour Nogent tout entier. Il y a déjà le projet pharaonique autour du RER A qui va densifier la population et bétonner les abords de Nogent, et maintenant c’est son cœur qui va être atteint !!!
    Comment se fait-il que les observations négatives de l’Architecte des Bâtiments de France n’aient pas été prises en compte pour accorder ou non le permis de construire ?
    L’accord de ce permis de construire ne respecte pas le cadre de vie des Nogentais qui ont choisit cette ville pour une qualité de vie qui disparaît de plus en plus.
    Je vois ce projet comme un monstre de béton, une densification de population outrageuse, une pollution visuelle au cœur du « Nogent Village » qui ne méritera plus son nom, un projet irréfléchi quant aux conséquences des établissements publics qui ne pourront supporter une telle invasion. Il faudra alors augmenter la capacité des écoles, collèges, crèches, c’est à dire: construire encore, c’est inévitable !!!
    J’espère que les associations pourront faire quelque chose !

  11. Simplement dément d’implanter une telle masse dans l’environnement pavillonnaire du quartier. Et que dire de la réflexion sur l urbanisation d’une ville entière (projet RER)… Nul sur toute la ligne.

  12. Je relève ces propos :
    « Il faut attaquer le permis… »
    « Faisons changer le PLU … »
    « …nous n’avons pas été consulté »
    « Nous n’avons que quelques jours pour réagir »
    Et la meilleure :
    « J’espère que les associations pourront faire quelque chose »

    Mais que croyez-vous que sont les associations de défense de
    l’environnement ? Des institutions abstraites qui fonctionnent
    automatiquement ?

    Non, c’est grâce à quelques bénévoles qui
    n’ont pas que ça à faire et qui ont besoin d’être soutenus, aidés
    dans leurs tâches et leurs actions, sinon elles réagiront souvent
    trop tard ou pas du tout.
    Alors qu’elles devraient collaborer avec la mairie, le
    plus souvent c’est un rapport conflictuel, et pour faire le poids
    face des gens qui n’ont pas la même vision de l’urbanisme ni surtout les
    mêmes intérêts, pour faire échouer leurs projets, il leur faut un
    maximum d’adhérents. N’oubliez pas une chose :
    « L’urne à pour les politiques la même fonction que le tiroir-caisse
    Pour le commerçant » et que « la Démocratie Municipale, c’est
    une fois tous les six ans » – Faut-il rappeler que « l’union fait la force »

    Montrez vos exigences, il ne suffit pas de se mobiliser à l’occasion
    d’un projet qui vous touche de près, mais de soutenir tous les
    combats sur tout le territoire de la commune en tant qu’adhérent
    à une association active et APOLITIQUE.

  13. Bonsoir

    Je viens d’apprendre que nous aurons à subir les nuisances d’un grand immeuble,dans notre rue tranquille.Nos avons déjà beaucoupde difficultés à stationner dans le quartier.Si une pétition est prévue,je serai d’accord pour la signer contre l’édification d’un grand immeuble.J’en ai discuté avec des voisins plus agés qui n’ont pas internet mais seraient motivés pour la signer;nous habitons au 6 rue des clamarts;
    cordialement

    Corinne

  14. Bonjour,
    Nous sommes en Nov 2015.
    Où en est-on de ce projet délirant ?
    Merci et restons vigilants !
    Cordialement,
    Alain

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